''Valparaíso, qué disparate eres, qué loco, puerto loco, qué cabeza con cerros, desgreñada, no acabas de peinarte, nunca tuviste tiempo de vestirte, siempre te sorprendió la vida...''
Oda a Valparaíso, Pablo Neruda
19h00. Arrivée à Valparaíso. La ville brille, alors que la nuit tombe tout juste sur le port. Les rues sont bondées, les magasins remplis, les collines envahies par les lumières de la ville. Vision du paradis ? Valparaíso, ville portuaire magique, légendaire, à la dérive. Je descends du bus, et erre le long de ses artères, un plan à la main, les yeux mi-clos. La ville basse. Les collines. Le vieux port. Valparaíso, ville où se côtoient les maisons cossues, colorées, avec des ruines du tremblement de terre, ou des maisons simplement abandonnées à leur triste sort. Après quelques dizaines de minutes, je monte la côte censée m'emporter vers mon Hostelling International. Un homme, tout sourire, m'aborde, me guide, et me laisse devant la porte blindée de l'hôtel. Terrasse sur laquelle meurt les derniers rayons de soleil de la journée. Auberge simple et belle, accueil on ne peut plus chaleureux. Chambre avec 12 lits, et une seule personne présente. Juliette, Canadienne. Nous parlons pendant deux heures. Elle vient de Vancouver, je crois, parle un peu français, pas du tout espagnol (castellano). La bonté même. Je m'endors sur les coups de 23h, c'est-à-dire 5h00 du matin pour mon horloge interne.
Au matin, après une nuit hivernale glaciale, je me réveille tant bien que mal, et me traîne sur la terrasse où les premiers rayons de soleil tapent déjà dur. Je pars visiter une ville qui fourmille, où les rues crasseuses suivent les boulevards noirs de monde. Où les écoliers en uniforme passent devant les ouvriers à l'ouvrage. Où le bruit insupportable des taxis coexiste avec de la musique, parfois américaine, parfois hispanique. Je rencontre Simon. Un béret sur la tête, il ressemble déjà à Carlos (le terroriste, hein, pas le chanteur), sinon à Ernesto. Nous parlons français, puis espagnol, puis français. Il me briefe sur les coins de la ville qu'il connaît, sur les aventures déjà vécues par mes comparses présents sur place, et me propose même de me faire visiter une chambre étudiante libre dans la soirée. La crème de la crème.
Le vieux port semble encore flirter avec son propre mythe. La lumière se réverbère sur l'eau, et confère à l'endroit une poésie certaine. Je fonds. Valparaíso, mon nouveau chez moi.
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